En guerre depuis mars 2011, le Président syrien Bachar al-Assad a été chassé du pouvoir sans combats militaires significatifs. Un tel retournement de situation relance le débat sur la conduite d’une guerre et sa finalité stratégique. Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Le 30 août 2021, les troupes américaines quittent l’Afghanistan après 20 ans de guerre. Le régime installé à Kaboul s’effondre sans que son armée ne le défende réellement. L’avance fulgurante des groupes armés islamistes qui se sont emparés de Damas a quelque similitude avec celle des talibans qui s’emparent de Kaboul. Dans les deux cas de figure, le régime syrien et le régime afghan ont subi une défaite informationnelle majeure au sein des différentes parties de leur population respective.
Quelles leçons tirer de ces scenarii imprévus dans le rapport complexe entre la guerre militaire et la guerre de l’information ?
Quid de la notion de « défaite informationnelle »
Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan ne se limite pas à la défaillance du régime pro-occidental installé à Kaboul après l’offensive américaine lancée sur le territoire afghan en octobre/novembre 2001. Cet échec politico-militaire est aussi une défaite informationnelle. Et il serait utile d’en saisir la dimension stratégique.
Une telle lucidité n’est pas à l’ordre du jour. Ce fut pourtant le cas à propos du relevé des erreurs de partage du renseignement[1] entre la CIA et le FBI durant la période précédant des attentats du 11 septembre. Mais le système politique et militaire américain n’a pas manifesté un tel effort d’introspection pour identifier la nature des défaillances dans la conduite de la guerre de l’information contre les Talibans et leurs alliés objectifs. Un tel manque de détermination pour identifier les carences ou les angles morts de l’information warfare interroge sur les limites du processus d’analyse du système américain. Les guerres coloniales ont démontré qu’il était possible de remporter des victoires tactiques dans le domaine de la guerre de l’information[2] mais pas de victoire stratégique à partir du moment où le colonisateur était perçu comme un envahisseur.
En Afghanistan, le libérateur de l’oppression sociétale talibane a pris l’image d’une force occupante affichant une supériorité morale par l’apport des valeurs de la société occidentale. Dans les faits cette démarche déjà très décalée par rapport aux traditions des populations rurales a perdu de sa crédibilité à cause de la corruption du régime que les Etats-Unis avaient installé à la place des Talibans. Ce refus plus ou moins volontaire de voir la réalité en face, n’a pas été sans conséquences sur la manière dont le monde occidental appréhende aujourd’hui la guerre de l’information.
La défaite face aux Talibans a eu un effet très négatif qui est presque passé inaperçu. Elle a réduit l’intérêt de mener la guerre de l’information à la portion congrue dans l’esprit d’un certain nombre d’officiers supérieurs français, en particulier ceux qui sont à la tête des régiments de combat. Cette perte de confiance dans l’information warfare made in USA est d’autant plus inquiétante que le général David Petraeus, chef des forces américaines en Irak, puis en Afghanistan avait cherché à s’inspirer des écrits d’un ancien officier français, David Galula, sur la manière de mener une contre-insurrection, notamment sur le plan informationnel. Le monde occidental ne semble pas avoir pris le soin de se pencher de manière plus approfondie sur la notion de défaite informationnelle[3].
Pour répondre à la problématique globale des luttes informationnelles, les auteurs de la doctrine de l’Otan se sont rabattus sur la dimension stratégique du monde cyber ainsi que sur la problématique de la désinformation et de la détection des fakenews. L’analyse de la guerre menée par et contre les Talibans démontre que ces deux dimensions n’ont joué qu’un rôle mineur dans la confrontation informationnelle entre les belligérants au cours de ces vingt années de guerre (2001-2021). Mais le résultat est là. Les Etats-Unis n’ont pas su déterminer quel était le vrai centre de gravité informationnel pour contrer les Talibans. Mais poussons le raisonnement plus loin. Pouvaient-ils déstabiliser la dynamique talibane en sachant que cette dernière se nourrit de l’imbroglio des rapports de force ancestraux entre ethnies et qu’elle mine l’échiquier politique de cette région du monde depuis des décennies. Rien n’est moins sûr.
La nécessité d’une mémoire stratégique
Le cas de l’Afghanistan a démontré les limites de l’emploi de la force militaire quand on est confronté à un enchevêtrement d’enjeux totalement contradictoires : l’incapacité à définir une vision politique unitaire à cause des tensions ethniques, le double jeu du Pakistan à l’égard de Washington, la corruption endémique des milieux dirigeants impliqués dans l’économie de la drogue. Les Etats-Unis et leurs alliés ont tenté de légitimer leur engagement militaire par l’apport de la démocratie pour résoudre le problème afghan. Cet objectif était inadapté aux particularités religieuses et culturelles locales.
Notons que les Etats-Unis avaient déjà commis une erreur similaire lors de la guerre du Vietnam dans les années 60. Face à un ennemi qui légitimait son combat par la recherche de l’indépendance, Washington tenta d’unifier des factions politiques et religieuses sud-vietnamienne désunies et corrompues. Quelques années après le retrait des troupes américaines du Sud-Vietnam, le général américain Robert Scale, commandant de l’US Army War College, commenta ainsi[4] l’échec de la lutte contre le Viêt-Cong et le Nord-Vietnam :
« L’armée américaine pensait que le centre de gravité vulnérable était le potentiel militaire ennemi et sa capacité de vaincre sur le terrain. Lors de l’offensive du Têt, les dirigeants communistes Ho Chi Minh et Giap ont pris le risque de perdre sur le plan militaire au profit d’une victoire décisive en guerre de l’information. Ils estimaient que le centre de gravité de l’ennemi était son propre peuple et que la bataille de l’opinion était primordiale ».
Ce bilan explique le changement de cap amorcé après la défaite informationnelle subie par les Etats-Unis lors de leur retrait du Vietnam. La guerre froide limitait le recours à la guerre militaire à cause du risque de destruction nucléaire réciproque. Leur adversaire s’engouffra dans cette brèche pour exploiter les marges de manœuvre offertes par la guerre De l’information, en tirant profit des contradictions de la société américaine. Une partie de la jeunesse étudiante ne voulait pas aller se battre et risquer de mourir au Vietnam. C’est à partir de cette contradiction que se développa le mouvement antiguerre dans la société civile américaine. La désunion du peuple américain fragilisa la légitimité de la guerre militaire menée au Vietnam telle qu’elle avait été conçue par le Pentagone dans la seconde partie des années 50.
Marqués par cet échec de l’emploi de la force militaire, les Etats-Unis mirent quelques années à trouver la parade. Celle-ci vint justement d’une guerre de l’information initiée au sein d’une autre société civile dans le camp ennemi du Bloc de l’Est. A l’été 1980, des grèves éclatent dans des villes ouvrières en Pologne. Ainsi naît le mouvement Solidarnosc qui prend à revers le système de contrôle mis en place par le Parti Ouvrier Unifié qui tient les rênes du pouvoir à Varsovie. Cette révolte du peuple contre le parti qui est censé le défendre, porte un coup sévère à la légitimité du modèle de gouvernement soutenu par l’URSS. Cette contre révolution pacifique sur les lignes arrière du Pacte de Varsovie oblige Moscou à recourir en 1981 à un coup d’état artificiel pour reprendre la situation en main par le biais du général Jaruzelski.
La crise générée par l’activisme de Solidarnosc révèle les avantages d’un recours à l’usage offensif de l’information pour saper les bases d’un régime politique autoritaire. Ce cas d’école est précurseur des futurs soulèvements populaires en Europe de l’Est en Asie centrale entre 2000 et 2012, appelées aussi colour revolutions.
Les leçons tirées de la révolte sociale contre le pouvoir communiste polonais ont remis en question temporairement la suprématie de l’action militaire comme solution principale dans un conflit. Cette évolution est confirmée dans une étude publiée par l’Otan en 2014[5] diffusée sur le site stratcomcoe.org. Ses auteurs mettent en exergue la recherche de la supériorité informationnelle par rapport aux capacités strictement militaires. Le centre de gravité du conflit se serait déplacé de la recherche du contrôle physique du territoire à la conquête des cœurs et des esprits de la population. Cette mutation n’échappe pas aux Russes qui vont intégrer ce type de démarche pour préparer l’annexion de la Crimée[6].
Les limites d’une pensée centrée sur la guerre militaire
L’invasion russe d’une partie du territoire ukrainien à partir du 24 février 2022 va redonner à la question militaire un rôle prédominant dans la détermination du centre de gravité. Les discours prononcés dans une partie de l’Europe sur la préparation d’une guerre de haute intensité corroborent cette tendance. La guerre de l’information redevient alors une démarche secondaire par rapport à la guerre strictement militaire.
L’échec des forces russes pour atteindre Kiev puis l’échec de la contre-offensive ukrainienne, aboutissent finalement à une guerre d’enlisement. La guerre militaire montre ainsi ses limites. Le risque de montée aux extrêmes par un affrontement de nature nucléaire conduit à la table des négociations. Et un tel processus risque de relancer des pratiques de guerre de l’information afin d’affaiblir la pertinence des discours du camp adverse.
Les guerres menées par Israël au Moyen Orient soulignent aussi les limites de l’action militaire. Les points marqués contre le Hamas et contre le Hezbollah sont autant de germes de futures guerres de l’information nourries par l’impossibilité de trouver un dénouement aux conflits en cours. Le peuple juif s’est uni provisoirement à la suite des crimes commis par le Hamas lors de son raid massif du 7 octobre 2023. Au bout d’un an de riposte militaire, Tsahal a détruit une grosse partie de cette organisation terroriste. Mais ces victoires militaires n’ont pas mis fin aux futures guerres de l’information autour de la question palestinienne.
La France a été confronté à un constat similaire dans sa relation avec plusieurs pays de l’Afrique sub-saharienne. Le succès de l’opération Serval déclenchée le 11 janvier 2013 pour bloquer l’offensive des groupes jihadistes en direction de la capitale du Mali a été par la suite relativisée par les résultats de l’opération Barkhane qui lui a succédé. Certes la lutte contre le terrorisme menée entre 2013 et 2022 a permis aux forces françaises et à leurs alliées de mettre hors d’état de nuire un certain nombre de chefs de groupes rebelles ainsi que plusieurs dizaines de leurs responsables opérationnels.
Ces réussites militaires n’ont pas permis pour autant de mettre fin au phénomène de terrorisme au Sahel et encore moins de consolider la présence de la France dans cette partie de l’Afrique subsaharienne. Le changement de cap opéré à l’égard de la France par les gouvernements du Mali, du Niger, du Burkina Fasso, du Sénégal et du Tchad, démontre une fois de plus les limites de l’action militaire. A contrario, la guerre de l’information menée par la Russie contre la France en Afrique a éclairé ce périmètre d’affrontement non létal. Sans jouer un rôle décisif, elle a souligné la difficulté qu’a eu la partie française à y faire face.
Une approche française encore trop restrictive
Traumatisée par le bilan de la guerre d’Algérie, la classe politique française s’est embourbée depuis plusieurs décennies dans une vision purement défensive de la guerre de l’information. Cette pensée policée de la guerre constitue aujourd’hui un obstacle important à la définition d’une stratégie afin de cerner le rapport dialectique qui existe entre la guerre militaire et la guerre de l’information. Dans un contexte international où l’interprétation de la morale devient un sujet de guerre de l’information, il devient urgent de prendre en compte ls champs d’affrontement informationnels qui s’imposent à nous.
La doctrine américaine qui s’est imposée en France à travers le discours de l’OTAN, a polarisé notre attention sur la cyberguerre et la lutte contre la désinformation. Cette manière de voir les choses a convenu aux autorités civiles et militaires françaises dans la mesure où elle grave dans le marbre les principes d’une approche défensive. Mais l’analyse approfondie des méthodes d’attaque a amené le service de détection de la menace[7] à considérer que le problème n’était pas seulement de discerner le vrai du faux mais aussi et peut-être surtout d’analyser comment l’adversaire occupait le terrain par un usage offensif de l’information et de la connaissance.
Peu à peu la prise de conscience fait son chemin. Le blocage sur l’usage du terme « offensif » se dilue sous l’effet d’une évidence tenace. Les ennemis de la démocratie n’ont pas de limites pour attaquer leurs ennemis. Et je ne parle pas de compétiteurs ou d’adversaires… J’insiste, je parle d’ennemis car la France n’en est pas dépourvue étant donné l’évolution du monde actuel. Se préparer à la guerre de haute intensité est compréhensible mais cet objectif ne doit pas devenir une nouvelle ligne Maginot mentale. Il faut aussi s’affranchir des blocages qui persistent par rapport à une guerre de l’information offensive si nous sommes dans l’obligation de devoir la mener.
S’interdire de répondre à l’agressivité informationnelle de nos ennemis, signifie ne pas mener la guerre de l’information et se contenter de l’observer en soulignant qu’elle existe. En refusant le combat ou en le menant de manière partielle (guerre informatique, contre hacking, usage offensif du droit), la France s’expose à prendre des coups de plus en sévères, d’autant plus que les horloges de la guerre militaire n’indiquent pas la même heure que celles de la guerre de l’information. Et c’est bien là tout le problème.
Notes:
[1] Antoine Mariotti, L’agence, histoires secrètes de la CIA, Paris, Taillandier, 2024.
[2] L’appareil militaire du FLN sur le territoire algérien s’est en partie autodétruit (plusieurs milliers d’exécutions de « traîtres » ou considérés comme tels) à la suite d’une opération d’intoxication mise au point par un officier des services spéciaux français.
[3] Ce n’est pas le cas d’Abou Mohammed al-Joulani, le chef du groupe armé islamiste Hayat Tahrir Al-Cham, qui a réfléchi sur la manière de corriger certaines erreurs commises par les groupes jihadistes lors des différentes phases d’affrontement avec le régime de Bachar al-Assad.
[4] Extrait d’une interview du général Scale dans un documentaire d’Arte intitulé « Vietnam, la trahison des médias », diffusée en octobre 2008.
[5] Christian Harbulot, Fabricants d’intox : La guerre mondialisée des propagandes, Paris, Lemieux éditeur, 2016.
[6] https://www.ege.fr/sites/ege.fr/files/downloads/etude_crimee_201503.pdf
[7] Remarque de Marc-Antoine Brillant du Service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum) lors de la conférence « La France face à la guerre informationnelle ? », datée du 17 octobre 2024.
Pour aller plus loin :
Etude du cheminement de la création de concepts
(à travers le parcours de Christian Harbulot)
Années 80 : approche subversive de la stratégie et des arts martiaux
- Réflexion sur la pratique des cultures civiles du combat à partir de la pratique des arts martiaux (karaté, kenjutsu), Club Shobudo de la Montagne Ste Geneviève, Paris V, 1979-1989.
Cahiers sur les stratégies et le combat, Paris, Editions L’impensé radical, 1985. Co-auteur avec Bernard Nadoulek des articles « Le conflit gradué », « Affrontements de théâtre et verrou pan-américain », revue L’impensé radical, automne 1985.
Séminaire animé par Christian Harbulot et Bernard Nadoulek, pour le Centre d’études et de stratégie des conflits dirigé, par Jean-Paul Charnay, Université de Paris Sorbonne (1985-1986).
- Matrice Direct/Indirect/Anticipation
Bernard Nadoulek avec le concours de Christian Harbulot « Etude L’intelligence stratégique », financée par le ministère de la Recherche, Paris, Aditech, 1988.
- Concept d’analyse comparée des cultures du renseignement
Séminaire animé par Christian Harbulot et Laurent Nodinot, « Les enjeux stratégiques de la guerre secrète », Institut de Stratégie et d’Arts martiaux (ISAM), 1987.
Christian Harbulot sous le pseudonyme de Marc Elhias, Laurent Nodinot, Il nous faut des espions, le renseignement en crise, Paris, R.Laffont, 1989.
Années 90 : approche politique et militaire
- Concept de guerre économique
Christian Harbulot, Etude « Techniques offensives et guerre économique », financée par le ministère de la Recherche, Paris, Aditech, 1990.
Réflexion menée par Christian Harbulot et Jean Pichot-Duclos, sous l’angle des problématiques de puissance (articles de cadrage parus dans la Revue de Défense nationale).
Christian Harbulot et Général (cr) Jean Pichot-Duclos, « Le faux débat sur la guerre économique », revue de Défense Nationale, mai 1995.
Christian Harbulot, « De l’économie de marché à l’économie de combat », revue des conseillers du commerce extérieur, 1998.
- L’enjeu du renseignement dans la guerre économique
Christian Harbulot et Général (cr) Jean Pichot-Duclos, « L’émergence d’un nouveau type de renseignement : le renseignement de sécurité économique », revue Enjeux Atlantiques, premier trimestre 1995.
Christian Harbulot Le renseignement, levier de l’économie japonaise, revue Enjeux Atlantiques, premier trimestre 1995. 70.
Christian Harbulot, Général (cr) Jean Pichot-Duclos et Rémi Kauffer, « La République et le renseignement », revue de Défense Nationale, mai 1996. Christian Harbulot, « Une approche française de l’intelligence économique » dans l’ouvrage collectif de l’Amiral Lacoste sur La culture française du renseignement, Economica, 1998.
- Création du concept d’intelligence économique
Démarche collective d’Henri Martre, Christian Harbulot (conseiller spécial) et Philippe Clerc (rapporteur) et Philippe Baumard (corédacteur) pour finaliser le rapport Intelligence économique et stratégie des entreprises, Paris, Commissariat Général au Plan, 1994.
- Concept d’échiquiers invisibles, réflexion menée par Christian Harbulot et le général (cr) Jean Pichot-Duclos, Intelco/DCI, 1993-1997.
- Etude des pratiques de guerre de l’information dans la société civile, réflexion menée par Christian Harbulot, le général Pichot-Duclos, Pascal Jacques Gustave et Nicolas Moinet, Intelco/DCI, 1993-1997.
Christian Harbulot et Pascal Jacques-Gustav, « La contre-information ou comment répondre à une attaque », Cahiers de la Fonction publique, novembre 1996.
Christian Harbulot, « Intelligence économique et guerre de l’information », revue Mars, troisième trimestre 1999.
Années 2000 : approche civile et militaire
- La dimension ouverte du renseignement économique
Réflexion amorcée dans le cadre des discussions menée successivement par Christian Harbulot avec le général Alain Gaigneron de Marolles, le général Pichot-Duclos, le général Mermet et l’amiral Labouérie (1995-1998).
Christian Harbulot, « Mutation du renseignement dans les affrontements économiques », Revue Historique des Armées, 2002.
Christian Harbulot, « Le renseignement au service de la puissance », revue Agir n°25, mars 2006.
Christian Harbulot et Didier lucas, La guerre économique à l’ère de la société de l’information, numéro spécial Guerre économiques de la revue Diplomatie Hors-série numéro 05, avril 2008.
Christian Harbulot, « Intelligence économique et problématique de puissance » dans Regards croisés sur l’intelligence économique, co-construction d’une discipline, dirigé par Jean-Pierre Bernat, Editions Hermès Lavoisier, 2008.
- Concept de techniques de guerre cognitive appliquées à la guerre de l’infomation
Etude des stratégies d’occupation du terrain par la connaissance.
Analyse des capacités offensives de l’art de la rhétorique.
Christian Harbulot, « Frappes informationnelles sur Internet », numéro d’été dans la revue Pouvoirs d’entreprise, 2000.
Christian Harbulot, La guerre de l’information du faible au fort, numéro spécial de la revue Panoramiques, avril 2001.
Christian Harbulot, Nicolas Moinet, Didier Lucas, « La guerre cognitive : à la recherche de la suprématie stratégique », communication au VIè forum de l’intelligence économique, Association Aéronautique et Astronautique Française, Menton, 2002.
Démarche collective sous la direction de Christian Harbulot et Didier Lucas, La guerre cognitive : l’arme de la connaissance, Paris, éditions Lavauzelle, 2004.
Christian Harbulot, La France et l’Europe face à l’américanisation de l’arme de la connaissance, revue Conflits actuels, mars 2004.
Christian Harbulot, « De la légitimité de la guerre cognitive », revue de l’Institut de Recherches Stratégiques, janvier 2005.
Christian Harbulot et Didier Lucas, « Comment résister aux attaques par l’information ? » dans l’ouvrage d’Alice Guilhon et Michel Henri Bouchet, Intelligence économique et gestion des risques, Editions Pearson, juin 2007.
Christian Harbulot et Philippe Baumard, « La maîtrise de l’information dans les conflits asymétriques », dans Bulletins d’études de la marine, 2007.
Christian Harbulot, « Le rôle de l’information dans les conflits asymétriques », Cahiers n°12 du Collège de l’Enseignement Supérieur de l’Armée de Terre (CESAT), avril 2008.
Christian Harbulot, « Les guerres de l’information » dans Management stratégique de la concurrence, coordonné par Frédéric Leroy et Saïd Yami, Dunod, 2009.
- Concept de la théorie des échiquiers. Rapports d’analyse et exercices de l’Ecole de Guerre Economique.
- Réflexion sur le patriotisme économique
Christian Harbulot, « La légitimité du patriotisme économique », Revue de Défense Nationale, avril 2006.
Christian Harbulot, « Mondialisation, la main visible des puissances », Revue de Défense Nationale, juillet 2006.
Années 2010 : approche spécifique EGE
- Concept d’accroissement de puissance par l’économie
Christian Harbulot, « L’accroissement de puissance par l’économie », actes du colloque des Etats Généraux de l’intelligence économique, juin 2011.
Christian Harbulot, « La nouvelle économie politique », revue Limes, 2012.
Christian Harbulot, « Internet, outil de puissance ? », INA Global, juin 2016.
Christian Harbulot et Nathalie Grasselli, « La conquête du monde immatériel », revue Sécurité globale, décembre 2016.
- Analyse des modes d’action du combat cognitif
- Notion de munitions informationnelles.
- Notion de piège informationnel.
- Notion d’embuscade informationnelle.
Christian Harbulot et Patrice Lefort-Lavauzelle, « Une démocratie peut-elle mener une guerre de l’Information », revue Défense, septembre 2011.
Christian Harbulot, « Les démocraties occidentales face à la guerre de l’information », Nouvelle revue de Géopolitique, automne 2011.
Christian Harbulot, « De la guerre de l’information aux cyber conflits », dossier réalisé par le CSFRS pour Enjeux les Echos, mars 2012.
Christian Harbulot, « Les entreprises face aux affrontements informationnels », Revue Sécurité et stratégie, 2014.
Christian Harbulot et Augustin Roch, « Les atteintes à la réputation », Cahiers de la sécurité et de la justice – n°34, mai 2016.
Christian Harbulot, « Le renseignement dépassé par la guerre de l’information », revue Hermès de l’Institut des sciences de la communication du CNRS, novembre 2016.
- L’étude de la guerre économique et des problématiques associées
Christian Harbulot, « L’intelligence compétitive dans un monde globalisé », Institut Espagnol d’’Etudes Stratégiques, Ceseden, Madrid, 2013.
Christian Harbulot, « Le piège technologique de la cyberguerre », Nouvelle Revue de Géopolitique, janvier 2013.
Christian Harbulot, « La face cachée de la guerre de l’information », mai 2014, Revue de Défense Nationale.
Christian Harbulot, « Apprendre à protéger son capital informationnel », Revue Constructif, juillet 2014.
Christian Harbulot, « L’apport de l’intelligence économique au renseignement, actes du colloque « Pour une école française du renseignement », Groupe de recherche sur la sécurité et la gouvernance (GRSG) de l’université Toulouse, éditions Ellipses, 2014.
Christian Harbulot, « La culture française de l’intelligence », Revue française de Géoéconomie, septembre 2014.
Christian Harbulot, « Les réseaux à l’ère d’Internet, opportunités et menaces pour la souveraineté de l’Etat », dans l’ouvrage de Christophe Assens, Les réseaux de service public menace ou opportunité pour l’action publique, aux presses de l’EHESP août 2015.
Christian Hatbulot, « Le terrorisme, l’Etat et l’économie » dans l’ouvrage L’Etat et le Terrorisme sous la direction de Pierre Bourdon et François Blanc aux Éditions de la Sorbonne, 2018.
Christian Harbulot, « « La mutation du renseignement économique », Revue Prospective et stratégie, 2019/1 Numéro 10.
Années 2020 : approche complémentaire CR451 sur la guerre économique et la guerre de l’information
- Concept de guerre économique systémique
Christian Harbulot, L’art de la guerre économique, Paris, VA éditions, 2018.
Christian Harbulot, « La guerre économique systémique », EGE, Cahiers de la guerre économique numéro 1, 2020.
Christian Harbulot, La guerre économique au XXIè siècle, Paris, VA éditions, 2024.
- Concept d’encerclement et de contre-encerclement cognitif
Christian Harbulot, « La guerre économique systémique », EGE, Cahiers de la guerre économique numéro 1, 2020.
- La dimension offensive de la guerre cognitive
Christian Harbulot, « La légitimité civile de la guerre cognitive », Revue Ingénierie cognitique, Vol 7 – Numéro 1, 2024.
Christian Harbulot, « L’angle mort de la recherche universitaire en matière de guerre de l’information »,
Pages 117 à 120, Revue internationale d’intelligence économique, 2021/2 Vol. 13, VA Éditions.
Christian Harbulot, « Guerre militaire et guerre de l’information », CR 451, 2025.
- Concept d’endiguement cognitif
Arnaud de Morgny, « Le recours au concept et techniques de la guerre cognitive dans le champ politique français », Revue Ingénierie cognitique, Vol 7 – Numéro 1, 2024.