Documentaires

HISTOIRE de la GUERRE de l’INFORMATION avec CHRISTIAN HARBULOT
La Guerre de l’Information fonde son histoire dans la culture militaire comme en témoignent la propagande et contrepropagande de la 1ère et de la 2nde guerre mondiale. Cependant depuis le début du XXe siècle, la bataille de l’opinion a pris une place prépondérante dans les rapports de puissance à l’origine d’une nouvelle culture civile de la guerre de l’information. Pour témoignage récent, la guerre en Ukraine est aussi une guerre informationnelle: l’usage des mots, des photos, et des vidéos créé une guerre des perceptions où tous les coups sont permis. C’est la première fois qu’une guerre est visible de l’intérieur à aussi grande échelle. Les actions subversives font désormais, intrinsèquement partie des combats entre puissances et s’inscrivent dans la guerre hybride. Dans cet épisode introductif de la nouvelle série documentaire « Guérilla informationnelle », Christian Harbulot, fondateur et Directeur de l’Ecole de Guerre Economique et du Centre de recherche CR451 livre une grille de compréhension de la culture civile de la Guerre de l’Information.

HISTOIRE de la GUERRE de l’INFORMATION avec CHRISTIAN HARBULOT
Au cours du XXe siècle, la culture civile de la guerre de l’information se déploie principalement autour de deux matrices: la matrice kominternienne et la matrice anglo-saxonne La matrice kominternienne est née des différentes formes de pratiques subversives de la troisième internationale communiste. Sa créativité résulte du savoir-faire du faible, élaborée dans une démarche internationale par des figures comme Willli Müzenberg. Ce chef de la propagande du Komintern durant l’entre-deux-guerres, grand chef d’orchestre des rassemblements internationaux contre le fascisme et manipulateur de réseaux d’intellectuels européens et américains développe des activités de propagande ouvertes et d’autres, d’influences, fermées.
Les milieux anglo-saxons mettent du temps à prendre conscience de cette nouvelle forme de menace. Ils ne réagissent en conjuguant leurs efforts qu’après la Seconde Guerre Mondiale. Londres via la SIS et Washington avec la CIA, font évoluer leur matrice de guerre de l’information et la guerre secrète devient principalement une bataille des idées par la production de connaissances et contenus sous toutes les formes possibles: littéraires, artistiques, académiques, géopolitiques. L’objectif n’est plus de tromper l’ennemi mais de gagner la bataille de la légitimité. En miroir des opérations d’influences du bloc communiste, les champs d’intervention visent désormais les milieux intellectuels artistiques et éducatifs des démocraties en dehors du rideau de fer. C’est ainsi que le « progressisme » porté par les compagnons de route du communisme fut mis en opposition par les anglo-saxons avec les « dissidents », ces déçus du « Pacte du diable » signé entre 1939 et 1941 par Hitler et Staline, le tristement célèbre pacte germano-soviétique.

Cette guerre de l’information a pris aussi une dimension planétaire, à l’image de celle que lui donna le Komintern entre les deux guerres mondiales. Sa créativité a été centrée sur la manière d’atteindre l’opinion publique afin de tenter d’en modifier la perception dans les grands débats de société de la guerre froide. L’étendue du « feu cognitif » s’est élargie au-delà de la propagande primaire (resserrer les rangs de la population en temps de guerre) et des opérations de désinformation et d’intoxication destinées à piéger l’adversaire dans la conduite de ses opérations militaires. Ces deux matrices ont évolué avec le temps mais elles demeurent aujourd’hui les principaux leviers d’affrontement cognitif entre les puissances dominantes du XXIe siècle.

HISTOIRE de la GUERRE de l’INFORMATION avec CHRISTIAN HARBULOT
Pour le 3ème épisode de sa série documentaire sur la Culture Civile de la Guerre de l’Information, le CR451 se consacre à la confrontation informationnelle Hezbollah – Tsahal lors de la guerre des 33 jours en 2006. Véritable cas d’école de renversement du rapport de force entre le Faible et le Fort, c’est aussi un des premiers témoignage de l’usage d’internet et des réseaux sociaux par des acteurs civils dans les affrontements informationnels.

Histoire de la Guerre de l’Information avec Christian Harbulot
La Culture Civile de Guerre de l’Information fait appel à l’usage de grilles de lecture qui couvrent l’ensemble des aspects d’une confrontation informationnelle. Le cas de la Chine est particulièrement démonstratif dans la mesure où beaucoup d’erreurs ont été commises par une approche centrée sur le marché. Le régime communiste chinois a joué très habilement de ces carences occidentales. Il a fallu attendre la rupture créée par la politique de Donald Trump et les interrogations sur une possible responsabilité chinoise à l’origine de la pandémie du Covid 19 pour que les premières critiques d’envergure émises contre Pékin voient le jour. Mener une guerre de l’information contre un régime qui a été créé par Mao Zedong, grand praticien civil de la guerre de l’information, n’est pas une démarche facile. C’est le sujet traité dans ce quatrième documentaire du CR451.

Histoire de la GI avec Christian Harbulot
La crise politico-économique que connaît le Venezuela depuis le début des années 2000, avec sa composante de « Guerre de l’Information » largement internationalisée, mérite une attention particulière pour au moins une raison singulière : une longévité et une intensité inédites. Le cinquième documentaire du CR451 vise à porter un regard analytique sur cette guerre de l’information par le contenu entre ceux qui sont arrivés au pouvoir en 1998, avec le virage socialiste engagé par le Président Chavez, et ceux qui cherchent depuis en vain à le reprendre. Depuis trente ans, l’opposition au régime avec l’aide des Etats-Unis d’Amérique, a initié de mécanismes puissants de déstabilisation. Mais force est de constater leur relative inefficacité au Venezuela, où ils n’ont toujours pas abouti à la chute du pouvoir en place.

Il aura fallu l’intervention décisive de l’ADIT, cabinet de conseil leader dans l’Intelligence Économique en France, pour ne pas laisser éclater cette dimension méconnue du « skandal » et tirer de ce mauvais pas les dirigeants du groupe français.

La première urgence est de tirer les leçons des effets démultiplicateurs des crises récentes. Les effets de la confrontation entre la Chine et les États-Unis, les révélations des carences structurelles liées à la pandémie et les retombées de la guerre en Ukraine ont modifié notre perception des réalités de ce monde.