Depuis les écrits des Villatoux sur la guerre psychologique, dont l’importance est en train de tomber aux oubliettes de la mémoire d’État, la problématique de la guerre de l’information a refait surface à partir des théories anglo-saxonnes. Les différents types de conflits qui se sont succédé depuis la la guerre du Golfe ont souligné la nécessité de se pencher de nouveau sur le problème. Mais cette « importation » de savoir a abouti à une approche réductrice de la problématique de la guerre de l’information. L’échec américain en Afghanistan a sérieusement mis en doute la pertinence de l’importation de ce savoir tel qu’il est encore formulé dans les écrits de l’OTAN. Pour sortir de cette posture de « suiveurs » plutôt pénalisante, le CR451 de l’École de Guerre Économique a décidé de consacrer les podcasts 35/36/37 de sa série 50 ans de guerre de l’information, au lancement des bases méthodologiques d’une culture française, unifiée, de la guerre de l’information. Ce podcast 35 initie une démarche visant à construire une approche unifiée de la guerre de l’information, notamment en abordant la manipulation de la restitution des événements historiques. L’objectif est d’adopter une attitude active face à la matière historique, cherchant à exploiter les antagonismes et les contradictions des forces en présence au service d’une stratégie. Cette analyse s’appuie sur la notion de lignes de force pour décrypter le sens de l’action de l’adversaire. La méthode est appliquée à l’analyse de la crise du patriotisme en France, en examinant trois défaites cruciales : 1815, 1871 et 1940.
